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Selon une enquête de la revue Prescrire en janvier 2023, il existe une pénurie de cisplatine et de cisplatine/acide 5-fluoracétique, le principe actif du cisplatine, pour les greffes de moelle osseuse, les greffes de cellules souches hématopoïétiques, les greffes de cellules sanguines périphériques, les greffes du cœur, les greffes pulmonaires et les greffes de foie et du foie. De nombreux hôpitaux et cliniques n’ayant plus suffisamment de médicaments pour leurs patients ne sont pas en mesure de les fournir.
Cette pénurie est liée à la production mondiale de ces deux produits.
Le Pr Xavier Gagnon, de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, explique sur son blog Les Mécaniques du corps que les cisplatine/acide 5-fluoracétique ne sont pas disponibles partout en Amérique du Nord ou en Europe. S’ils ne le sont pas en quantité suffisante, le traitement de certaines tumeurs solides et le traitement du cancer du sein ne sont donc plus couverts. Les médecins ne peuvent donc plus offrir le traitement à leurs patients.« La situation est plus compliquée pour les personnes atteintes de cancer du poumon dont la survie est de 6 à 10 mois. Les médicaments sont très demandés en raison des traitements à venir pour combattre la maladie », ajoute-t-il.
Une demande croissante de cisplatine
La pénurie est également en partie causée par le fait que l’industrie pharmaceutique pharmaceutique a une grande demande pour le cisplatine.« En 2015, les ventes mondiales de cisplatine se sont élevées à 6,7 milliards de dollars. Elles ont chuté depuis à 3 milliards de dollars en 2019, essentiellement à cause de la pandémie. Il y a beaucoup de pénuries de cisplatine dans le monde, et les fabricants sont débordés, surtout dans les pays émergents où il y a une pénurie de médicaments. » Les produits de substitution ne sont pas aussi efficaces, ni aussi sûrs.« La cisplatine est un traitement relativement récent, dont on connaît mal encore les effets secondaires, comme la myélosuppression. Les alternatives sont donc moins efficaces. C’est pourquoi les patients se tournent vers les médicaments de substitution.« L’acétate de cisplatine a été utilisé par des millions de patients dans le monde, mais les ventes de son remplaçant ont diminué de moitié ces deux dernières années, et les fabricants ne peuvent plus se permettre de produire ces alternatives pour couvrir la demande. Les cisplatines sont une classe de médicaments de chimiothérapie à base d’estrogènes qui bloquent la croissance des cellules cancéreuses. Elle agit en empêchant la formation d’ADN dans le noyau des cellules cancéreuses du sein et du côlon.
La France est le premier pays en Europe à produire du cisplatine par le biais d’une production nationale, en 1993. Depuis, la France a toujours été en première ligne de la production de médicaments de chimiothérapie.« Nous avons un centre de production de cisplatine à Pau (Pyrénées-Atlantiques). On a la capacité de produire environ 300 000 doses par semaine pour la France et l’Europe. On est capable de répondre à la demande des hôpitaux qui ont des demandes et des pénuries. Mais on ne peut plus le faire depuis 2015. À l’échelle mondiale, la production de cisplatine est de 140 000 à 150 000 doses par semaine pour la France, mais la plupart de ces doses sont produites dans les pays asiatiques.« Ce n’est plus possible de produire en France car il y a une trop grande demande en Asie. En 2017, une étude menée par l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) a révélé que la France n’était plus capable de répondre aux besoins de production du cisplatine en cas d’urgence.« Cela n’a pas été un problème car nous avions la capacité de répondre à une demande de cisplatine dans des délais très courts. Il faut compter entre deux semaines et un mois pour produire du cisplatine.« Cela a changé depuis la pandémie car l’industrie pharmaceutique est très compétitive et les fabricants de médicaments de substitution sont très nombreux et performants pour faire face à cette pénurie.« En France, la production est passée de 140 000 à 120 000 doses par semaine en 2020. Mais les fabricants de médicaments de substitution ne peuvent plus répondre à la demande en cisplatine parce qu’ils ne sont plus capables de la produire en quantité suffisante.
Pour lutter contre cette pénurie et pour soutenir la production française de médicaments, les hôpitaux ont un rôle clé à jouer en produisant des médicaments de substitution.« C’est un travail qui n’est pas forcément facile, car les patients sont réticents à utiliser des médicaments de substitution. Ils ont peur de ne pas être sûrs qu’ils soient efficaces. Mais il y a aussi un problème de coût des médicaments de substitution.Les hôpitaux doivent faire des choix entre utiliser un produit de substitution moins efficace et avoir une pénurie de médicaments pour leurs patients, en gardant à l’esprit que les patients n’ont pas toujours le temps de discuter avec leurs médecins, de discuter des traitements avec les autres membres de leur équipe médicale et de faire des essais cliniques. Les hôpitaux ont donc un rôle clé à jouer dans la production de médicaments de substitution et de cisplatine/acide 5-fluoracétique pour répondre aux besoins de leurs patients.
Si vous avez besoin de médicaments de substitution pour une intervention chirurgicale, contactez les médecins de la rédaction de Prescrire.
L’efficacité des médicaments de substitution en question
Les médicaments de substitution doivent être utilisés avec des précautions car il y a toujours un risque d’effets secondaires.« Il y a beaucoup d’effets secondaires potentiels, dont les plus courants sont les myélosuppression et les infections liées au traitement du cancer. Les patients doivent être prudents avec les médicaments de substitution car il y a toujours un risque d’effets secondaires.« Les effets secondaires les plus courants sont les myélosuppression, comme la fatigue et la perte de poids, et les infections liées au traitement du cancer.« Ce sont des effets indésirables potentiels, et il faut faire très attention. Il faut se tenir informé, il faut avoir une bonne connaissance du traitement, savoir si ce médicament peut être efficace pour le patient. Les effets secondaires graves comprennent les infections graves et les caillots sanguins.« Le risque d’effets secondaires graves est plus élevé pour les personnes âgées de plus de 65 ans. C’est particulièrement vrai pour le cisplatine et l’acétate de cisplatine, qui sont des médicaments de chimiothérapie qui peuvent avoir des effets secondaires. Les médicaments de substitution doivent être utilisés avec précaution car il y a toujours un risque d’effets secondaires.
Pour trouver des informations sur les produits de substitution
Les médicaments de substitution peuvent être prescrits à tous les patients qui ne peuvent pas utiliser de médicaments de chimiothérapie en raison de leur myélosuppression ou de leur cancer du sein.
Le Pr Xavier Gagnon explique dans son blog que le cisplatine, l’acétate de cisplatine, la gemcitabine, l’acide 5-fluoracétique, la doxorubicine, le pémolonate, la dexaméthasone et le némoracéline, les médicaments de chimiothérapie à base d’estrogènes, sont disponibles pour les femmes atteintes de cancer du sein, les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique et les patients atteints de cancer du poumon.
